Voici la dernière tribune politique du groupe "Vitaliser Leers".

L’augmentation de la taxe foncière était-elle impérative ?

Majoritaire, le GLAM a voté seul le 21 mars l’augmentation de 5 % de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Il n’y aurait pas d’autre issue. C’est le message que nous délivre la majorité en avançant des complications conjoncturelles et une réduction de sa capacité d’autofinancement.
Pour absorber cette vague, de deux choses l’une. Soit, comme d’aucuns veulent le prétendre, la ville est un bateau ivre à la dérive de son mauvais état financier et il faut dès lors augmenter fortement les recettes (tarifs municipaux, imposition) et baisser drastiquement les dépenses (principalement la rémunération des agents qui représente 70 % des dépenses de fonctionnement) pour remettre rapidement l’esquif à flot. Seulement voilà, les tenants de ce sombre diagnostic n’envisagent aucune mesure impopulaire sur la recette ou la dépense. J’ai beau m’y pencher, je ne vois pas comment résoudre leur équation sans l’un ou l’autre. Soit, on estime que la ville traverse un front difficile mais sur un navire au fond solide. C’est notre analyse.
La ville n’est pas endettée, elle est maître de ses actions déployées directement sans dépendre de trop de prestataires, elle dispose de reports de crédits qui aident encore à l’investissement. Pour tenir bon, le GLAM s’ajuste sans révolution en jouant les petites économies de fonctionnement et une hausse de la taxation pour voir venir 2024. Cela peut déplaire, mais c’est cohérent.
Comme énoncé février, Vitaliser Leers estime de son côté que la situation ne nécessitait pas l’augmentation des taxes. C’était, au contraire, un jalon important à tenir pour les Leersois. Comment ? En ciblant davantage les économies plutôt qu’en rabotant -un peu- chaque service.
Ainsi, parmi les cinq postes les plus importants des charges à caractère générale figurent l’énergie, les denrées alimentaire et l’entretien des terrains. Une charte de sobriété responsabilisant les usagers des installations municipales à respecter les bonnes pratiques d’éclairage et de fermeture (il y a matière à progresser), une révision fine des achats des denrées et de la lutte contre le gaspillage, une étude sur le coût important d’« entretien des terrains » (plus de 100 000 € par an) doivent permettre de tenir le montant total des charges à caractère général. Nous avions été clairs en février, pour ne pas augmenter les impôts, le budget 2024 devrait s’établir sur un maintien des charges de fonctionnement à caractère général. Le budget proposé par le GLAM prévoit leur augmentation de 8 %. La Banque de France, quant à elle, estime l’inflation 2024 à 2,5 %.

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